mardi 28 août 2007

Chapeau Renaud

Renaud Laplanche est un entrepreneur en série. Seventure avait financé sa première société Triplehop il y a un peu plus de cinq ans. Positionné initalement comme un moteur de recherche dans le domaine du voyage, il avait ses locaux dans le World Trade Center. Modèle de persévérence, il avait avec ses deux associés Joaquim et Matt, réussi à repositionner la société dans le domaine du logiciel d'entreprise. La société a été vendue il y a deux ans à Oracle.
J'ai eu la chance de faire partie de cette aventure en tant que board member.
Après 12 mois en France, il est reparti aux Etats Unis, dans la Valley cette fois. Son nouveau challenge a démarré il y a douze mois en stealth mode. Après un tourde business angels de plus de 1 million de dollars, il vient de boucler un premier tour de plus de 10 millions, chapeau.
Lending Club est un pur produit de la vague Web 2.0 : du social banking. En d'autres termes il recrée en ligne une communauté de prêteurs et d'empriunteurs comme Zopa.
Pourquoi n'avns nous pas investi me direz vous, deux raisons à cela : le modèle n'est pas implémentable en France du fait de la loi bancaire, d'autre part nos gentils FCPI ne peuvent pas investir hors de l'union Européenne.
Bonne chance à toi Renaud.

mercredi 1 août 2007

Stock Options ou Actions Gratuites

Malgré ce qu'en pensent les raleurs professionnels, la France semble dotée d'instruments performants pour la motivation de ses dirigeants. Je ne parle pas là des protestations contre les packages des dirigeants français de grandes entreprises. Je pense d'ailleurs que vous avez récemment vu passer dans la presse que la France était en tête au niveau Européen des packages les plus élevés... Nous aurions sans doute eu besoin d'autres médailles avant celle là.
Pour revenir au sujet, l'ecosystème du venture capital ou capital risque nait d'un quattuor :
- projet
- equipe
- marché
- financement

Pour que cet écosystème fonctionne, il faut que l'équipe et les financiers aient des intérêts convergents : le gain en capital. En d'autres termes, un investisseur ne pourra pas espérer maximiser la valeur de son investissement si leou les managers ne gagnent pas d'argent dans le contexte d'une cession. Sinon ces derniers vont réagir en tant que salariés et non actionnaires.
L'idéal est que l'équipe à l'origine du projet soit celle aux commandes, elle a donc en principe une part du capital de la société. Si tel n'est pas le cas, les instruments financiers à notre disposition sont les suivants :
- les actions gratuites
- les bons de souscription (BSPCE ou stock option).

Les actions gratuites ont l'avantage d'être valorisable immédiatement, avec comme référence le prix par action retenu pour la dernière opération sur le capital.
Elles ont comme inconvénient d'être un cadeau quasi instantané. L'influence de l'accroissement de la valeur de la société sur le gain des managers est moins fort.
Les bons de souscription, s'ils sont émis au prix de revient de l'investisseur, ont le mérite de poser les termes d'un contrat simple : le financier prend un risque à une valorisation déterminée, le manager ne pourra exercer ses bons, et donc gagner de l'argent, que si la valorisation de sortie est supérieure au prix de revient de l'investisseur. C'est ce que nous appellons un deal gagnant gagnant.
Maintenant à qui ou à combien de managers donner ces bons?
Réponse sans doute après mes vacances.