vendredi 29 juin 2007

Je faisais quoi depuis une semaine?

– AIRTAG, premier acteur européen à proposer la technologie « sans contact » / NFC comme outil marketing, de fidélisation et de publicité contextuelle, annonce aujourd’hui avoir levé 2 M€ auprès de Seventure Partners (fonds Banque Populaire Innovation 10 et Crédit Agricole Asset Management Innovation 6). AIRTAG réalise ainsi sa première levée de fonds depuis la création de la société mi 2006.

« Nous nous réjouissons d’être accompagnés et soutenus par un investisseur aussi expérimenté et disposant d’une expertise pointue des secteurs des télécommunications et de la distribution », déclare Jérémie Leroyer, cofondateur et président-directeur général d’AIRTAG. « Cette levée de fonds viendra soutenir le déploiement de notre offre ‘Smart Objects’ sans contact, dédiés aux applications de paiement et de fidélisation. Elle nous permettra également d’accélérer le développement de notre plate-forme NFC (Near Field Communication) à destination des opérateurs mobiles »

« Nous avons été tout particulièrement impressionnés par l’équipe dirigeante d’AIRTAG. Depuis sa création, la société n’a eu de cesse de démontrer ses capacités en faisant preuve de prudence dans la conduite de ses investissements, en développant un portefeuille de grands comptes stratégiques, et une politique très active de R&D. AIRTAG présente un plan de développement de qualité et place la satisfaction de ses clients au cœur de sa stratégie, deux leviers de réussite essentiels pour la société », souligne Frédéric Le Brun, directeur de pariticipation de Seventure Partners.

AIRTAG offre aux consommateurs une expérience d’achat totalement novatrice et personnalisée, au travers « d’objets intelligents » sans contact (carte personnalisée, porte-clés, carte de transport etc.) permettant de mettre en place des programmes de fidélité interactifs, du prépaiement simple et sécurisé et des supports de promotions ciblées et contextualisées. À titre d’exemple, AIRTAG a lancé en 2007 le programme de fidélité GSPOT pour son client Gedenim, une enseigne de prêt-à-porter multi-marques, d’autres lancements sont en cours avec de grandes enseignes.

En outre, cette levée de fonds dote AIRTAG des ressources financières nécessaires pour finaliser le développement de sa plate-forme de services sécurisés dédiée aux opérateurs mobiles, proposant notamment les fonctionnalités suivantes :
- Développement et personnalisation d’applications embarquées JavaCard ;
- Gestion du cycle de vie des applications ;
- Gestion du téléchargement « Over-The-Air » (OTA) des applications sur les mobiles NFC.

Les opérateurs européens de téléphonie mobile lanceront leurs premières offres commerciales début 2008. AIRTAG se positionne comme un « Trusted Service Manager » dédié au secteur du commerce et de la distribution avec deux principaux objectifs :
- Diffuser et administrer de façon sécurisée les services proposés par les distributeurs et les commerçants aux abonnés des opérateurs de téléphonie mobile ;
- Faire des mobiles NFC non seulement un mode de paiement sans contact mais également un outil de marketing relationnel, de fidélisation et de publicité contextuelle.

Les solutions proposées par AIRTAG aux opérateurs de téléphonie mobile ont été à l’honneur lors du salon 3GSM. AIRTAG y a notamment présenté son application NFC de couponing, de paiement et de fidélisation.

Parmi les clients d’AIRTAG figurent des opérateurs de téléphonie mobile, des sociétés de restauration rapide, des sociétés de distribution et des sociétés de services financiers.

À propos d’AIRTAG
Créée en 2006 par deux co-fondateurs d’Haïku /Index Europe, AIRTAG est la première société européenne à se consacrer exclusivement à la technologie NFC.
AIRTAG offre aux enseignes de distribution ainsi qu’aux opérateurs de téléphonie mobile des solutions « sans contact » / NFC : application embarquée (JavaCard), plate-forme applicative (gestion du cycle de vie des applications) et passerelle middleware NFC pour tiers.
AIRTAG est incubée à Telecom Paris

jeudi 21 juin 2007

La fibre à la maison

Depuis le lancement de Free, je suis assez admiratif du petit opérateur français devenu l'empêcheur de tourner en rond. Xavier Niel et ses acolytes sont devenus en quelques années les hommes à abattre dans l'univers des Télécoms. Il faut reconnaître que la réussite de cette opérateur a de quoi faire quelques envieux. Iliad vaut au cours d'aujourd'hui près de 4 milliards d'euros et lorsqu'on sait que près de 75% des actions appartiennent à son fondateur, on peut devenir quelque peu jaloux.
Depuis le départ, ils ont choisi un positionnement fortement tourné vers l'innovation. Souvenez vous ils ont bouleversé le marché de l'ADSL en lançant une offre ADSL2+ triple play qui a pris le marché de court. Calés autour de 29.9 euros ils proposent régulièrement des nouveaux services. C'est sans doute grâce à eux que la France est devenu un des leaders dans les technologies DSL et dans l'IPTV.
Cette réussite peut d'autant plus énerver que Free est de toujours plus brutal, voire arrogant. Le jour de la réunion d'analyste de 9 préparant son entrée en bourse, Free annonce qu'ils se lancent dans la fibre et annoncent une acquisition dans ce sens. Dans le monde feutré de la finance, cela ressemble à une déclaration de guerre. Maintenant, cette annonce a près de 9 mois et on apprend aujourd'hui que Free sera le dernier sur le marché de la fibre.
Ce que les communiqués ne disent pas c'est que Free paye sans doute son arrogance. Son choix technologique est d'amener un brin de fibre chez chaque abonné (plutôt qu'un brin pour un immeuble). L'avantage c'est que vous pouvez avoir 1 giga de bande passante à la maison. Mais voilà, pour quoi faire? Free le sait sans doute mieux que les autres.
Ce que ne disent pas les communiqués c'est que Free a du changer de métier : avant il faisait de la location (des salles chez France Telecom et des paires de cuivre). Maintenant il s'improvise conducteur de travaux. Pour déployer de la fibre, il faut faire des trous, discuter avec des syndics...
C'est là que les ennuis commencent : les faisceaux de fibres ont un rayon de courbure d'autant plus important que le nombre de fibre est grand, or le choix de mettre une fibre par abonné a pour conséquence de multiplier par 10 ou 20 le nombre de fibres à passer dans les égouts. Les rumeurs disent que Free a du mal à faire tourner ses câbles dans les rues et qu'on ne compte plus les fois où les faisceaux ont cassé, obligeant à tout recommencer.
D'autres mauvaises langues disent que l'ancien DG Mickael Boukobza est parti parce qu'il ne validait pas ces choix. Je pense pour ma part qu'on ne peut pas toujours avoir raison. Cela me rappelle une petite fable : la grenouille voulait se faire aussi grosse que le boeuf et vous invite à relire ce classique...
Une Grenouille vit un Boeuf
Qui lui sembla de belle taille.
Elle, qui n'était pas grosse en tout comme un oeuf,
Envieuse, s'étend, et s'enfle, et se travaille,
Pour égaler l'animal en grosseur,
Disant : "Regardez bien, ma soeur ;
Est-ce assez ? dites-moi ; n'y suis-je point encore ?
- Nenni. - M'y voici donc ? - Point du tout. - M'y voilà ?
- Vous n'en approchez point. "La chétive pécore
S'enfla si bien qu'elle creva.
Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs,
Tout petit prince a des ambassadeurs,
Tout marquis veut avoir des pages.

mardi 19 juin 2007

Convergence Fixe Mobile

Je profite de l'annonce des bons résultats publiés par Orange sur son offre de convergence Unik pour disserter un peu sur ces offres de convergence.
Le choix technologique fait par Orange est une offre basée sur des terminaux Wifi. Pour téléphoner à moindre coût, lorsque le client est proche d'une borne wifi, la communication s'effectue en Wifi et non plus en GSM. Or comme vous le savez, les communications wifi se font en VOIP, en utilisant le fait que les abonnements data fixe en France sont illimtés et que les communications GSM sont généralement facturées au temps. Génial, Orange et les autres ont inventé le Skype de la mobilité? Pas vraiment, les normes de convergence fixe mobile choisis rendent l'expérience utilsateur plutôt cauchemardesque et notamment : l'instantiation des communications Wifi qui est déjà difficile avec un PC est encore plus horrible avec un mobile. Ensuite, le passage d'une cellule à une autre ne s'effectue pas sans douleur, contrairement à ce qui se passe en GSM ou l'utilisateur peut continuer à téléphoner tout en se déplaçant (fini le syndrome bebop qui forçait chacun à se planter sous un lampadaire). Enfin avez vous regardé les gammes de terminaux convergents, nous voilà revenus à l'ere du barphone... A quand les terminaux pour ados, les razr....
Je ne parle pas ici des problèmes de batterie en wifi, il y aurait également long à dire.
L'offre SFR Happyzone me semble plus agréable pour l'utilisateur, c'est juste un jeu sur la tarification : quand je suis à la maison mes communications GSM sont gratuites. Donc chapeau pour Orange qui avec sa puissance marketing, a réussi à percer avec son offre de convergence là où les BT et Deutsche Telekom avaient échoué.

jeudi 14 juin 2007

Sans mon PC?

C'est toujours quand l'informatique ne marche plus qu'on finit par découvrir quelle place elle a fini par prendre dans notre quotidien et en particulier dans notre environnement professionnel. Voilà une heure que notre messagerie et nos serveurs sont tombés. Les couloirs se remettent à fourmiller, les travailleurs sortent de leurs aquarium pour passer le temps.
Par chance, je viens enfin de retrouver une connexion Internet et je tombe sur cet article qui est assez édifiant : près de 20% des réseaux wifi professionnels ne sont pas sécurisés à Paris, c'est ici.
Laissez vous souvent la porte de votre entreprise ouverte ou avec la clef dessus, idem avec votre voiture.

mercredi 13 juin 2007

Vente privee, me too

Vous l'avez peut être vu dans la presse ces derniers jours, Vente Privée vient de faire rentrer à son capital un grand VC américain, Summit Partners. Outre le fait que la confrontation du fondateur aux cheveux longs avec les financiers en costards gris risque d'être drôle, cela ne fait que confirmer l'idée que je pouvais avoir sur la frénésie sur les sites de ventes privées en France ces derniers mois. Je crois que ces derniers temps au moins 4 sites ont trouvé du financement auprès de mes confrères : 24h00, brandalley, achatvip, desmarques. Cela a un petit goût de déjà vu.... Je fais allusion à l'époque des me too. Soit le début de notre décennie, ou dès qu'une bonne idée émergeait, 10 sociétés apparaissaient dans les deux mois et se faisaient financer. Souvenez vous de Clust, letsbuyit...
Dans le cas des ventes privées, la course semblait jouée, le leader ayant fait plus de 200 millions d'euros de chiffre d'affaires l'an dernier, il vient a priori d'engranger un montant équivalent pour se développer.
Alors je souhaite bonne chance aux challengers qui ont levé moins de 10% de cette somme et qui partent à la conquête du monde!!!
j'ai du louper quelque chose.

mardi 12 juin 2007

Roaming : à quand la paix

L'Ufc que choisir trouve que les nouveaux tarifs de Roaming adoptés par les 25 sont encore trop élevés. Avec Transatel (MVNO roaming) dont j'ai déjà parlé, j'ai regardé la problématique de près.
Effectivement les tarifs de roaming sont excessivement chers. Partez un peu à l'étranger et vous rendrez votre opérateur content. On considère que la marge faite sur le roaming représente plus de 30% des opérateurs mobiles. Maintenant seuls les voyageurs fréquents en pâtissent, et ce sont souvent des professionnels qui ne sont pas à quelques euros. En moyenne un client part une fois dans l'année à l'étranger, il aura une grosse facture... so what!!! S'il cherche un peu il arrivera à trouver des offres qui finiront par lui convenir.
Comme la nature a horreur du vide, les opérateurs vont sans doute se compenser ce manque à gagner en ponctionnant le client sur d'autres sujets. A moins que l'objectif des organisation de consommateurs et de régulation soit purement marxiste en diabolisant le profit...
Voila pour ce coup de gueule.

jeudi 7 juin 2007

La veuve de Carpentras à l'abri?

Depuis mon post hier, j'ai refait mon retard dans la lecture des blogs de l'industrie du capital risque et je me dis que je ne suis pas très original en lançant ce sujet. Beaucoup de mes confrères font référence au supplément du journal metro. Je n'ai pas eu le temps de le parcourir.

Pour rentrer dans le vif du sujet, je ne reviendrai pas sur l'inflation des valorisations, sur les tours de table toujours plus gros, toujours plus tôt...
La différence par rapport à la bulle 1.0 c'est qu'à l'époque on introduisait des sociétés arrogantes en bourse alors qu'elles ne savaient toujours pas ce qu'était un client, à quoi ces choses bizarres pouvaient ressembler ou encore combien elles pourraient leur extorquer. Aujourd'hui on a Sarbanne Oaxley. Les règles de corporate governance sont bien plus strictes. En d'autres termes, on ne laisse plus les clefs de la Porsche à un jeune qui vient d'avoir son permis. En apparence donc si jamais il devait y avoir une bulle, seuls les professionnels de l'investissement devraient avoir à en pâtir. Je dis bien en apparence puisque si on n'introduit plus ce genre de sociétés, les investisseurs cherchent naturellement de la liquidité auprès des gros industriels qui eux sont cotés. Alors qu'ils payent en cash ou en titres, la différence importe peu, les prix stratosphériques payés sortent quand même de la poche des actionnaires. Et tout le monde sait que l'actionnaire, c'est souvent la veuve de Carpentras...

mercredi 6 juin 2007

La bulle 2.0 : introduction

Après trois jours passés au Portugal pour un séminaire professionnel, il me tardait de reprendre le clavier. Si le sujet que je vais essayer de développer dans les prochains posts n'est pas orignal en soi, je vais essayer d'y trouver une argumentation une peu plus poussée que ce qu'on trouve habituellement.
La question que se posent un certain nombre de confrères est la suivante : sommes nous en train d'assiter à un remake de la bulle Internet avec le retour excès manifestes autour des sociétés 2.0?
Mon opinion qui n'est pas encore définitive reste mesurée : il existe des excès contenus pour le moment et à la portée encore limitée, mais pour combien de temps? demain : le contexte favorable de bulle...